Soutenance de thèse

Le Mercredi, 3. juillet 2024 -
14:00 - 19:00
Salle des Actes à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 - Site Saint Charles

M. Maxime TREVISANI

Soutiendra mercredi 3 juillet 2024 à 14 h

Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1

une thèse de DOCTORAT

Discipline : Géographie et aménagement de l’espace

Titre de la thèse : Risque grêle et assurance en France : Diagnostics et stratégies d’adaptation

Composition du jury :

  • M. Laurent BOISSIER, Chef projet assurances Generali Paris, expert
  • Mme Stéphanie DEFOSSEZ, Maîtresse de conférences, Université Paul-Valéry Montpellier 3
  • Mme Edwige DUBOS-PAILLARD, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • M. Vincent DUBREUIL, Professeur, Université Rennes 2
  • Mme Anne-Peggy HELLEQUIN, Professeure, Université Paris Nanterre
  • M. Freddy VINET, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse

 

Résumé de la thèse

En France les coûts provoqués par les périls naturels, indemnisés par les assurances, sont pour moitié causés par les tempêtes, la grêle et le poids de la neige (couverts par une garantie nommée TGN). Ces trois aléas représentent plus de 80 % du nombre de sinistres sur la période 1988-2013 (FFA, 2015). Le risque de grêle est rarement isolé dans les études sur la garantie TGN. Pourtant, il constitue une préoccupation grandissante pour les assureurs tant pour l’agricole (assurance récolte) que pour le dommage aux biens (auto et habitation). Cette préoccupation est d’autant plus grande qu’elle s’inscrit dans un contexte stressé de changement climatique, où les incertitudes sont nombreuses quant à la mesure de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes. Les méthodes de lutte active (Cazac et al., 2017) n’offrent pas les solutions espérées et les méthodes de protection passives (filet), très coûteuses, sont réservées aux enjeux à haute valeur ajoutée (vergers, parcs automobiles…).

Par ailleurs, la grêle est un phénomène très ponctuel, difficile à mesurer et encore plus à cartographier. La mesure spécifique de l’intensité de la grêle se fait par des capteurs appelés grêlimètres. Ces grêlimètres n’existent que dans certaines régions et sur des périodes en général courtes. Les données des réseaux d’observation officiels (Météo-France pour la France) ne sont pas fiables car elles reposent sur des observations directes par des observateurs. Or de plus en plus de stations météorologiques sont automatisées et ne mesurent pas les phénomènes tels que le brouillard, la grêle, la foudre….

Aussi, pour mettre en place des solutions assurantielles justes et efficaces, les assureurs doivent améliorer leur connaissance du risque grêle en recherchant et structurant des informations nouvelles. L’objectif est d’être plus performant dans la mesure de l’intensité et de la fréquence du phénomène grêle, afin de mieux préparer la profession assurantielle aux enjeux du changement climatique et surtout mieux protéger/accompagner les assurés à travers des stratégies d’adaptation efficaces

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In France, half of the costs caused by natural perils, and compensated by insurance, are caused by storms, hail and the weight of snow (covered by a guarantee called TGN). These three hazards account for over 80% of the number of claims over the period 1988-2013 (FFA, 2015). The risk of hail is rarely isolated in studies of TGN cover. Yet it is a growing concern for insurers in both agricultural (crop insurance) and property (auto and home) lines of business. This concern is all the greater given the stressful context of climate change, and the many uncertainties surrounding the extent to which the frequency and intensity of these phenomena will increase. Active control methods (Cazac et al., 2017) do not offer the solutions hoped for, and passive protection methods (netting), which are very costly, are reserved for high value-added issues (orchards, car fleets...).

Moreover, hail is a very specific phenomenon, difficult to measure and even more difficult to map. Hail intensity is measured specifically by sensors called hail meters. Hailmeters only exist in certain regions, and generally only for short periods. Data from official observation networks (Météo-France in France) are unreliable, as they are based on direct observations by observers. However, an increasing number of weather stations are automated and do not measure phenomena such as fog, hail or lightning....

So, to implement fair and effective insurance solutions, insurers need to improve their knowledge of hail risk by researching and structuring new information. The aim is to be more effective in measuring the intensity and frequency of hail, so as to better prepare the insurance industry for the challenges of climate change, and above all to better protect and support policyholders through effective adaptation strategies

Dernière mise à jour : 20/06/2024